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Typographie

Il n’y a qu’une bonne typographie : celle qui donne envie de lire. Toutes les autres sont mauvaises, chacune à leur façon.

Le rôle de la typographie est de capter puis de conserver une très précieuse ressource pour un auteur—l’attention du lecteur. C’est une ressource limitée et particulièrement volage qui nécessite que l’on traite son lecteur avec soin, par conscience du don qu’il fait en nous lisant.

Négliger les effets de la typographie, c’est, au contraire, s’exposer au risque de communiquer accidentellement qu’on ne se soucie guère de la réception de son message ; ou pis : celui de n’être pas lu.

On peut prétendre qu’un message sans typographie demeure légible, bien sûr ; mais dès lors qu’on souhaite proprement communiquer—c’est-à-dire dépasser l’accumulation de signes sur une page—quelques notions de composition sont alors indispensables.

Des siècles d’imprimerie et de typographie ont établi des règles que seul un fou ignorerait. (Ou un graphiste soucieux d’impressionner ses pairs.) Ce chapitre est dédié à tous ceux qui ont besoin à communiquer clairement, et même d’ajouter un minimum de valeur esthétique à leurs messages.