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Bibliographie

La maquette est une étape es­sen­tielle dans la con­fection d’un ou­vrage. Une mau­vaise ma­quette ne brouille pas seule­ment le mes­sage, elle nuit au plaisir du lecteur.

C’est le coût du pa­pier qui dé­ter­mine en grande part la forme dé­fi­ni­tive d’un ou­vrage. Pour la rai­son qu’elle li­bère les édi­teurs de la con­trainte maré­rielle et qu’elle as­soit la por­tée dé­mo­cra­tique amor­cée par le livre de poche (pas le for­mat de poche, hein !), il était na­tu­rel d’es­pé­rer de la conver­sion nu­mé­rique du livre, et de l’édi­tion en gé­né­ral, un double pro­fit : des lec­tures plus nom­breuses, et des meil­leures. — Hé­las ! c’est en­core dans le pa­pier qu’on trouve les meilleures.

Le livre nu­mé­rique souffre prin­ci­pa­le­ment de ne pas ho­no­rer les at­tentes du lec­teur après cinq siècles d’im­pri­me­rie. Il ne semble pas bé­né­fi­cier de la ten­dance gé­né­rale à la dé­ma­té­ria­li­sa­tion des pro­duits cultu­rels ; mais c’est parce qu’il s’adresse à un lecto­rat-niche, conquis d’avance, pour qui la com­mo­dité du pro­duit prime toutes ses autres qualités.

Or, ces qua­lités sont bien réelles, car la com­po­si­tion nu­mé­rique est ca­pable d’as­su­rer a mini­ma le confort de lec­ture de l’édi­tion tradi­tion­nelle. S’il s’en trou­vait toutefois pour le contes­ter tou­jours, la sé­lec­tion sui­vante saura les convaincre.